Escapade en terre Grand-Ducale

 

Ce samedi 11 avril, Patrice et moi sommes partis en expédition, direction Wemperhardt (Luxembourg). Vous vous demandez sans doute ce qui a pu nous pousser à effectuer 300 kms sur une journée (accompagnés d’une Bobette, je précise).

 

La réponse est simple. Cette petite localité héberge un centre commercial (Massen) dans lequel se trouve une vinothèque qui offre notamment, comme son nom ne l'indique pas, un énorme choix de whiskys à des prix défiant (presque) toute concurrence. Mais l’intérêt ne s’arrête pas là : un festival du vin et du whisky s’y tient deux fois par an !

 

C’est l’occasion de déguster gratuitement quantité de produits intéressants et, accessoirement, de repartir avec l’une ou l’autre bouteille qui aura séduit votre palais lors de la dégustation. Et si les prix sont déjà intéressants à la base, ils le sont encore plus durant ce festival, les bouteilles étant proposées avec une réduction supplémentaire de 5 à 10%. Voici l’adresse du site, pour les plus curieux d’entre vous : https://www.massen.lu/index.php/fr/shoppingfr/vinotheque

 

Et pour couronner le tout et confirmer qu’il ne s’agit pas d’une petite boutique de pacotille, Massen s’offre le luxe d’acquérir des futs de whiskys qu’ils embouteillent eux-mêmes. Rien que ça !

 

Vous comprenez sans doute déjà beaucoup mieux pourquoi cette petite escapade s’imposait.

 

Personnellement, je partais sans réellement savoir à quoi m’attendre, et je suis revenu avec des étoiles plein les yeux (dans le sens noble du terme, je précise).

 

La dégustation s’effectue dans une salle de banquet. A l’entrée, on se voit offrir un petit verre de dégustation et une bouteille d’eau, pour rincer le verre et se rafraîchir les idées entre deux whiskys. Sympa comme accueil. Le tout, pour rappel, pour 0 € !

 

Ma première impression est relativement mitigée mais l’enthousiasme prendra rapidement le dessus. L’ambiance est chaleureuse, les représentants des différents distributeurs présents sont accessibles, et il ne faut pas se bousculer pour avoir le privilège de siroter tel ou tel nectar.

 

Il serait difficile d’énumérer ici toutes les bouteilles que nous avons testées (environ 18 si je ne m’abuse, mais chaque fois en petite quantité évidemment – 1 ou 2 cl maximum). J’ai suivi Patrice quasi aveuglément, mon degré de connaissance ne me permettant pas de me diriger spontanément vers les bouteilles les plus intéressantes. Cela m’a permis de goûter de très bonnes choses, les déceptions étant vraiment très limitées pour ma part. Je citerais en vrac et dans le désordre :

 

  • Talisker 18 ans
  • Caol Ila 2000 (embouteillé en 2015 par Malts of Scotland)
  • Arran 17 ans
  • Arran 18 ans
  • Glen Elgin 1990 (embouteillé en 2015 par Signatory)
  • Highland Park Dark Origins

 

Il n’est pas inutile de préciser que l’éventail des whiskys disponibles en dégustation (environ 200 bouteilles, rien que ça) reprend des bouteilles dont le coût va de 20 à … 400 €. Et, au risque de me répéter, tout cela est offert gracieusement en dégustation au visiteur. Alors, il serait absurde de s’en priver.

 

Notre choix n’a pas été orienté par le prix des bouteilles, sauf pour le dernier whisky. Je n’ai en effet pas pu résister au plaisir de tester un Glenglassaugh de 1978, vendu pour la modique somme de 400 €. Si le nez était à la hauteur de la noblesse d’une telle bouteille, la bouche m’est apparue des plus communes. A moins que ce ressenti signifie qu’il était grand temps de repartir…

 

Malgré l’euphorie qui m’habitait après m’être régalé durant les trois heures passées sur place, j’ai su me limiter à l’achat d’une bouteille, à savoir un Arran 17 ans en embouteillage officiel. Un de mes whiskys préférés, qui devient difficile à trouver, et que j’ai pu m’offrir pour 58 € alors que son prix habituel oscille entre 70 et 90 €.

 

Et, petite surprise du chef, Patrice est revenu avec deux bouteilles pour la prochaine dégustation qui sera organisée à Denée, en principe au mois de septembre. Deux très bons whiskys que nous avons eu l’occasion de tester, et qui valent sérieusement le détour :

 

  • Auchroisk 1990 – 52,9% (embouteillé en 2013 par Nectar of Daily Dram)
  • Balmenach 1988 – 54,4% (embouteillé en 2013 par Signatory)

 

Mon conseil pour conclure est très simple, et vous l’aurez compris : si vous avez l’occasion d’y aller, foncez ! De mon côté, ça ne fait pas l’ombre d’un doute : j’y retournerai. Alors, des amateurs pour nous accompagner l’année prochaine ?

 

Denis